Le président du parti Al-Majd appelle les deux chefs de l’exécutif à plus de cohésion dans leurs positions et décisions en liaison avec les engagements internationaux de la Tunisie.
Tout en déplorant les divergences à la tête de l’exécutif tunisien à propos de la candidature d’un(e) Tunisien(ne) pour siéger à la Sous-comité des Nations unies pour la prévention de la torture, Abdelwaheb El Hani appelle le président provisoire de la république Moncef Marzouki et le chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali à «parler d’une seule voix dans les instances internationales» et à «se mettre d’accord sur les questions relatives aux engagements internationaux du pays qu’ils soient bilatéraux ou multilatéraux».
M. Marzouki propose la candidature de Radhia Nasraoui et M. Jebali celle de Saïda Akremi, deux avocates et militantes des droits de l’homme, la première étant proche du Parti des travailleurs tunisiens (Ptt, opposition) et la seconde du parti islamiste Ennahdha (au pouvoir).
Dans un communiqué diffusé mercredi, M. El Hani estime que les autorités auraient dû «appliquer le principe d’ouvrir la candidature aux experts disposant des qualités et des compétences demandées, dans le cadre de la transparence, à chaque fois qu’il s’agit de fonctions internationales, qu’elles soient permanentes, ou d’adhésion aux commissions d’experts, internationales ou régionales».
«La présentation des candidatures des experts devrait s’éloigner des calculs politiques», estime-il aussi, en soulignant les qualités souvent exigées par les Nations unies: «compétence, intégrité, haute moralité et indépendance totale vis-à-vis des partis politiques et du pouvoir exécutif».
«La société civile devrait être associée à l’opération du choix des candidats aux fonctions d’experts internationaux et régionaux au sein de commissions consultatives et dans le cadre des instances créées en vertu des conventions des droits de l’homme», ajoute M. El Hani.
Z. A.