altMoncef Marzouki se dit «accablé, scandalisé, blessé, indigné» par l’image qu’on donne de la Tunisie en France. Exactement comme le fut Ben Ali en son temps… Qui a dit que les choses ont changé en Tunisie?


Le président de la république déplore, dans son entretien avec le quotidien français Le Figaro, que «le moindre petit incident, qui n’a strictement aucun impact sur la société tunisienne, comme cette malheureuse attaque d’un élu français qui a déclenché un branle-bas de combat médiatique» (Jamel Gharbi, Ndlr).

En son temps, Ben Ali déplorait, lui aussi, que les médias français grossissaient de «petits incidents», comme… le tabassage de l’opposant Moncef Marzouki ou le harcèlement de l’autre opposant Mustapha Ben Jaâfar, tous deux aujourd’hui au pouvoir et qui se taisent, honteux ou peut-être complices, face aux agressions dont sont victimes les acteurs de la société civile, les opposants, les femmes…

Bien sûr, comme le disait Ben Ali il y a quelques années : pour quelques opposants tabassés, «il y a des millions de touristes en Tunisie et ils ne sont jamais agressés » (dixit M. Marzouki).

Vous ne rêvez pas. Il n’ y a rien de nouveau sous le ciel bleu de Tunisie et la révolution de la liberté et de la dignité est en train d’enfanter une nouvelle dictature…

Ridha Kéfi