altLes 4 agents accusés d’avoir torturé Abderraouf Khammassi, le 28 août, dans les locaux de la police de Sidi Hassine, ont été arrêtés aujourd’hui. Le prévenu, accusé de vol, est décédé samedi à l’hôpital Charles-Nicole de Tunis.


Dans un communiquérendu public aujourd’hui, le ministère de l’Intérieur annonce la mort, samedi 8 septembre, de Abderraouf Khammassi (né en 1972) qui a été violenté, lors de son interrogatoire, le 28 août, par 4 agents de la police judiciaire de Sidi Hassine (ouest de Tunis) avant d’être transporté à l’hôpital Charles-Nicole dans un état critique.

Accusé de vol, le prévenu avait été arrêté, menotté, conduit aux locaux de la police judiciaire à Sidi Hassine où il a été violemment frappé par 4 agents. Ces derniers, qui se sont relayés pour l’interroger, l’ont frappé partout sur le corps et, surtout, au bas ventre (lui faisant perdre un testicule) et à la tête.

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Abderraouf Khammassi

Sans défense, la victime a perdu conscience et eu une hémorragie interne. Ce qui a nécessité son transport en urgence à l’hôpital. Le 8 septembre, il a rendu l’âme. Depuis, sa photo est partagée sur les réseaux sociaux et les accusations ont commencé à pleuvoir sur le ministère de l’Intérieur. Et pour cause : les cas de torture dans les postes de police se sont multipliés ces dernières semaines, selon les défenseurs des droits de l’Homme.

Il a fallu attendre plus de 24 heures pour que le ministère de l’Intérieur rende public  un communiqué affirmant que «le juge d’instruction a ordonné l’arrestation des 4 policiers ayant torturé Abderraouf Khammassi.» Le ministère, lit-on dans le communiqué, «a ouvert, dès le 30 août, une enquête…».

Z. A.