altLe secrétaire général du Parti des ouvriers tunisiens (Ptt, gauche radicale) a accusé, jeudi, le ministère de l’Intérieur de recourir à la torture à l’encontre de citoyens et militants de son parti dans différentes régions du pays.


Selon Hamma Hammami, ces régions vivent sous «une nouvelle dictature rampante qui cherche à mettre la main sur tous les leviers de l’Etat».

Lors d’une conférence à Tunis, M. Hammami a passé en revue ce qu’il considère comme étant des cas de torture dans les régions de Gafsa, Siliana et Tunis, estimant que la persistance de cette pratique est due au «laxisme du gouvernement dans le jugement des responsables (de tels actes) et dans la construction d’un appareil sécuritaire sur des bases républicaines». «La partie qui domine à l’Assemblée nationale constituante (Anc) refuse de s’engager en faveur d’une constitution démocratique», a-t-il accusé, ajoutant que le gouvernement «a échoué à réaliser tous les objectifs qu’il s’était fixé».

M. Hammami a, par ailleurs, indiqué que le programme du Front populaire (une alliance de 11 partis de gauche et du courant nationaliste) sera annoncé, au plus tard «durant la première semaine d’octobre».

La date du 23 octobre, a-t-il dit, est «décisive» pour la clarification de l’agenda politique de la prochaine étape qui devra, de son point de vue, être marquée par la promulgation d’une loi électorale basée sur la proportionnelle, en plus de la mise en place d’une instance indépendante des élections et la maîtrise du phénomène de l’argent politique, qui échappe à tout contrôle républicain.

I. B. (avec Tap).