alt«Le pays risque de sombrer dans une guerre civile si le gouvernement laisse faire et ne bouge pas», a déclaré Taieb Baccouche, secrétaire général de l’Appel de la Tunisie.


 M. Baccouche, ex-ministre de l’Education, est allé encore plus loin en accusant, sur les ondes de Mosaïque FM, d’«impuissance ou de complicité (du gouvernement, Ndlr) avec ceux qui empêchent les Tunisiens de dormir», précisant que «les citoyens vont finir par chercher des moyens pour se protéger eux-mêmes».

«S’il est incapable d’assumer sa responsabilité et de mettre fin à l’anarchie provoquée par des fauteurs de troubles, pas nécessairement et seulement des salafistes, qui agressent les journalistes, les membres des partis adverses, les représentants de la société civile et les défenseurs des droits de l’Homme, le gouvernement n’a qu’à démissionner. Sinon il y aura une guerre civile dans le pays», déclaré le secrétaire général de l’Appel de la Tunisie.

«Il y a eu pourtant des appels à cette manifestation, et le gouvernement était bien au courant, pourquoi n’a-t-il pas pris les mesures nécessaires pour empêcher à l’avance ces violences?», s’est interrogé M. Baccouche, qui a vu dans l’attaque de l’ambassade américaine, vendredi, «une première du genre dans le pays et d’une rare gravité».

Le secrétaire général de l’Appel de la Tunisie, qui fait part de son inquiétude quant à l’avenir du pays, face aux violences qui se multiplient au quotidien, souligne: «Parfois on arrête les agresseurs qui sont libérés le lendemain et ça continue. Il y a même une escalade et les citoyens vivent dans la peur, ainsi que les investisseurs et les touristes qui ne veulent plus venir».

M. Baccouche, indigné et ne croyant pas ce qu’il a entendu et vu des violences du vendredi, a rappelé que l’image de la Tunisie est écornée et qu’au lieu de se montrer civilisé face au film portant atteinte à leur religion, les musulmans sont tombés dans le piège.

Z. A.