Jacob Walles a reproché aux autorités tunisiennes leurs manquements au devoir de protection de l’ambassade américaine, assaillie et dégradée vendredi par des extrémistes religieux.
Dans une déclaration publiée aujourd’hui, l’ambassadeur américain à Tunis annonce avoir rencontré, le lundi 17 septembre, le ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem.
L’ambassadeur ajoute, dans un langage diplomatique à peine mesuré, avoir «rappelé au ministre des Affaires étrangères qu’il est du devoir des pays hôtes, en vertu de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, de prendre toutes les mesures appropriées pour assurer la sécurité des missions diplomatiques.» L’ambassadeur a souligné que «les mesures prises par les autorités tunisiennes, le 14 septembre, étaient insuffisantes pour protéger l’ambassade américaine» et «demandé aux autorités tunisiennes de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger l’ambassade américaine et d’autres établissements en Tunisie, y compris l’Ecole américaine de Tunis».
Contrairement donc aux affirmations de M. Abdessalem et des autres membres du gouvernement, qui ont cherché à minimiser l’impact des événements de vendredi sur les relations tuniso-américaines, quelque chose s’est bel et bien cassé dans ces relations traditionnellement bonnes et chaleureuses et il va falloir du temps, et beaucoup de doigté et de diplomatie pour faire oublier l’affront infligé à Washington par une poignée d’extrémistes islamistes chauffés à blancs.
I. B.