Le chef des salafistes djihadistes tunisiens, recherché depuis vendredi, a échappé à une armada de policiers qui encerclaient la mosquée Al-Fath, au centre-ville de Tunis, où il s’était réfugié. Vidéo.
Abou Iyadh a fait un prêche où il a rejeté la responsabilité des affrontements du 14 septembre devant l’ambassade américaine (4 morts, plusieurs dizaines de blessés et des dégâts matériels très importants) au ministre de l’Intérieur Ali Lârayedh, qu’il accuse de chercher à créer le désordre pour masquer l’échec de son gouvernement. Il a tenté une première fois de sortir de la mosquée, mais il en a été empêché par le dispositif sécuritaire important. Ses partisans ont alors menacé de tout faire pour le défendre. Finalement, la police a estimé urgent d’attendre et de le laisser filer.
Selon Khaled Tarrouche, chargé de la communication auprès du ministère de l’Intérieur, a déclaré que «le retrait des forces de sécurité était tactique afin de ne pas entrer en confrontation avec les salafistes au cœur de la capitale et au moment de la sortie des bureaux». Et d’ajouter, sans trop entrer dans les détails – pour les besoins de l’enquête – qu’«Abou Iyadh est recherché dans plusieurs affaires notamment dans les violences du vendredi 14 septembre à l’ambassade américaine».
Dans son discours lundi à la mosquée où il s’est retranché, Abou Iyadh a demandé le ministre de l’Intérieur de démissionner pour incompétence et pour avoir torturé des personnes. Il lui a fait aussi assumer la responsabilité du viol d’une jeune fille récemment par trois de ses hommes.
Z. A.