En cette phase transitoire, les ministères de l’Intérieur et de la Justice ne doivent pas être dirigés par une personne issue d’un parti politique, estime le député de centre-gauche.
«Les salafistes djihadistes arrêtés auparavant par la police à la suite d’actes de violence, qui plus est en flagrant délit, ont été rapidement libérés par le procureur de la république et se sont joints tous à la manifestation de la honte devant l’ambassade américaine», a affirmé, lundi soir sur Al Watanya 1, Samir Ettaieb, député d’Al Massar (La Voie démocratique).
Le député est allé plus loin en donnant des chiffres, preuves s’il en est du laxisme du ministère de la Justice qui, selon lui, protège les salafistes djihadistes.
«Les agents de sécurité ont arrêté depuis mars dernier 500 salafistes. Ils étaient tous en flagrant délit. Aujourd’hui, seulement 80 sont en détention, sans jugement, c’est-à-dire, qu’ils vont quitter le cachot d’une minute à une autre», a-t-il déclaré. Et d’ajouter que ces salafistes extrémistes sont venus de toutes les régions du pays et se sont donné rendez-vous «devant l’ambassade américaine pour faire ce qu’ils ont fait. Je n’ai pas à reprocher aux forces de l’ordre quoi que ce soit, car la police a fait son boulot, mais il y a des choses dangereuses, des failles dans l’appareil du ministère de l’Intérieur et dans celui de la Justice. Expliquez-moi aussi comment les agents de l’ordre n’ont-ils pas reçu des instructions de leur hiérarchie et que les responsables, comme par hasard, ont tous fermé leur téléphone», a-t-il accusé.
M. Ettaieb, qui affirme avoir fait sa propre enquête sur les événements du 14 septembre, indique: «Il y a des instructions pour que le salafiste soit interrogé chez lui et non au poste de la police. Oui, aujourd’hui, c’est le procureur de la république (dépendant du ministre de la Justice) qui se déplace en personne pour écouter les salafistes ayant commis des délits chez eux».
Le député estime qu’en cette phase transitoire, le ministère de l’Intérieur et celui de la Justice ne doivent pas être dirigés par une personne issue d’un parti politique, qu’il soit au pouvoir ou dans l’opposition, mais par des technocrates, seuls à pouvoir sauver ce qui reste à sauver dans lepays.
Z. A.