L’association Action et Développement Solidaire (Ads) «condamne avec la plus grande vigueur» les actes récents d’hostilité et de violence perpétrés à l’encontre de l’ambassade des Etats‐Unis et de l’Ecole américaine à Tunis.L’association Action et Développement Solidaire (Ads) «condamne avec la plus grande vigueur» les actes récents d’hostilité et de violence perpétrés à l’encontre de l’ambassade des Etats‐Unis et de l’Ecole américaine à Tunis.

«Ces actes ne ressemblent en rien aux comportements traditionnels des Tunisiens empreints de sagesse et de discernement et à leurs valeurs de tolérance, d’ouverture, de modernité et de solidarité», explique l’association dirigée par Radhi Meddeb. Ces actes sont plutôt «la marque d’une volonté délibérée d’une minorité agissante de dresser les Tunisiens les uns contre les autres, d’isoler la Tunisie dans le concert des nations porteuses des valeurs universelles de progrès et de respect des droits humains, de couper le pays de tout soutien et sympathie dans sa situation économique et sociale actuelle particulièrement difficile et de porter un coup fatal au processus démocratique.»

Le communiqué, qui ne désigne pas nommément ce qu’il appelle des «minorités agissantes», souligne, par ailleurs, que «les relations tuniso‐américaines sont vieilles de plus de deux siècles» et qu’«elles ont toujours été empreintes de respect et de solidarité.»

«L’appui des autorités américaines a été décisif dans le mouvement de lutte pour la libération nationale, mais également pour porter un coup fatal au régime de Ben Ali dans ses derniers soubresauts ou encore pour accompagner la transition démocratique», souligne encore Ads.

Tout en rappelant la responsabilité du gouvernement tunisien, qui doit «assurer la sécurité et le bon fonctionnement des missions diplomatiques accréditées en Tunisie», Ads appelle celui-ci à «prendre toutes les mesures sécuritaires de nature à protéger leurs ressortissants, leur personnel et leurs biens et d’empêcher tous débordements et toutes dérives par une application ferme et sans concession de la loi.» Car, ajoute le communiqué, «les allégations de ‘‘légitimité’’ des mouvements de protestation contre les atteintes au sacré sont fallacieuses, dangereuses et inacceptables. Elles tombent dans le piège tendu par les provocateurs à l’origine du film islamophobe. Elles nient les libertés individuelles et l’Etat de droit en vigueur dans les démocraties occidentales. Elles entretiennent la confusion entre la responsabilité des Etats et celle de leurs ressortissants. Elles donnent la prééminence à la rue face à l’Etat et ouvrent la porte à toutes les dérives extrémistes et les légitiment, mettant en cause toute forme d’organisation sociale.»

Ads, face à la situation difficile actuelle du pays, appelle l’Assemblée nationale constituante (Ads) et le gouvernement «à faire preuve de responsabilité dans la gestion de la crise, à faire des choix clairs et définitifs entre les extrémistes et les défenseurs de la république et de la démocratie, entre la gestion de court terme électoraliste et partisane et celle de long terme privilégiant les intérêts de la nation, ses valeurs, sa cohésion et sa solidarité et enfin à adopter dans le dialogue et le consensus, la feuille de route et l’agenda politiques susceptibles de restaurer la confiance et de tracer la voie vers la stabilité institutionnelle.»

I. B.