Tout en reconnaissant des «erreurs d’appréciation» dans le travail des services de sécurité, le ministre de l’Intérieur a rejeté les appels des élus de l’opposition lui demandant de démissionner.
Ali Lârayedh a reconnu, mercredi, dans ses réponses à la première partie des interrogations des membres de l’Assemblée nationale constituante (Anc), à propos de l’attaque vendredi dernier de l’ambassade américaine par de extrémistes religieux, «l’existence d’erreurs dans certaines estimations», s’agissant notamment «du plan sécuritaire mis en place à cet effet».
En réponse aux députés lui reprochant ces manquements et lui demandant de démissionner, le ministre de l’Intérieur a affirmé que «renoncer à ses responsabilités en cette conjoncture difficile que traverse le pays ne relèverait pas d’un acte d’héroïsme ou de courage».
«Ma démission ne servirait pas l’intérêt du pays, ni celui du peuple tunisien», a-t-il déclaré, mercredi, en réponse à l’intervention du Constituant Issam Chebbi du Parti républicain, qui a exigé la démission du ministre de l’Intérieur, lors de la séance plénière de l’Assemblée nationale constituante (Anc), tenue mercredi.
«Si j’ai la conviction que ma démission profiterait aux Tunisiens, je n’aurais certainement pas hésité à le faire», et tous ceux qui ont exigé ma démission étaient depuis toujours contre ma nomination à ce poste.
I. B.