Le porte-parole de la présidence de la république, a accusé les opposants de la «troïka», la coalition au pouvoir, d’être des «protagonistes du vide» et des «fauteurs de trouble».
Ce sont là, on s’en souvient encore, les mêmes expressions qu’utilisaient les propagandistes de Ben Ali pour disqualifier les opposants au dictateur.
Le membre du bureau politique du Congrès pour la République (CpR), qui intervenait au cours d’un débat organisé jeudi soir au siège de son parti sur le thème: «23 octobre: quelle légitimité pour la constituante», s’est employé, par ailleurs, à réfuter les thèses de ceux qui affirment que la légitimité de l’Assemblée nationale constituante (Anc) prend fin le 23 octobre prochain. Ces allégations «sont une grande supercherie conduite par les ennemis du processus démocratique», a-t-il dit. Et de souligner que «la légitimité de la constituante ne prendra fin qu’avec l’organisation de nouvelles élections aussi transparentes et crédibles que celles d’octobre 2011».
Qui du bilan du gouvernement issu de ces élections? M. Mansar a considéré que ce gouvernement n’a pas compris que le peuple lui a délégué le pouvoir non seulement de gouverner mais aussi de réaliser les objectifs de la révolution, dont la lutte contre la corruption. Or, a-t-il admis, les réalisations accomplies dans ce domaine restent «timides et faible», en raison de «l’opposition acharnée» à laquelle fait face le gouvernement depuis qu’il a cherché à accélérer le rythme de la lutte contre la corruption dans différents secteurs tels ceux de l’information et de la magistrature.
Ce n’est pas là, on l’imagine, le sentiment des opposants à la «troïka», qui reprochent à celle-ci la lenteur des réformes et son peu d’entrain à lutter contre la corruption.
Les opposants déplorent même les arrangements conclus par le gouvernement (et le parti islamiste Ennahdha qui le domine) avec les corrompus de l’ancien régime, remplaçant la justice transitionnelle par une justice transactionnelle qui lave plus blanc et assure l’impunité aux corrompus qui font allégeance au pouvoir.
I. B. (avec Tap).