Des citoyens algériens en Tunisie se mobilisent en solidarité avec les militants des droits de l’homme et syndicalistes victimes du harcèlement judiciaire en Algérie.
Une manifestation est prévue, à cet effet, samedi 22 septembre, à 16h, devant le Consulat d’Algérie, 18 rue du Niger, à Tunis.
«Le nombre de procès intentés aux acteurs de la société civile est en recrudescence permanente notamment depuis le début de l’année 2012. Connus pour leur pacifisme, les militants et syndicalistes autonomes en Algérie se trouvent dans une situation extrêmement précaire, régulièrement poursuivis par la justice, certains ont mené des grèves de la faim jusqu’à atteindre une détérioration considérable de leur état de santé», souligne le communiqué annonçant cette mobilisation. Il ajoute: «En dépit de la faible couverture médiatique internationale, leurs cas suscitent désormais une mobilisation croissante d’Algériens des quatre coins du monde de plus en plus conscients du fait que défendre la liberté des ces militants, c’est défendre la liberté pour chaque citoyen algérien. Le droit de manifester est constamment bafoué en Algérie et la Haut commissaire des droits de l’homme des Nations Unies en visite cette semaine à Alger a d’ailleurs tenu à exprimer son inquiétude quant aux violations répétées des libertés publiques (une pétition pour la défense du droit de manifester circule actuellement sur la toile).»
Parmi ces militants réprimés en Algérie, on cite Abdou Bendjoudi (Mouvement de la Jeunesse indépendante pour le changement), Othmane Aouameur (réseau de Défense des libertés et de la dignité), Yacine Zaid (syndicaliste, Ligue algérienne de défense des droits de l’homme) et Lakhdar Bouzina (Snapap) qui comparaîtront devant le tribunal de Bab el Oued le 25 septembre, accusés d’«attroupement non armé» [manifestation].
Le sit-in de Tunis est organisé «en soutien avec les rassemblements de solidarité en Algérie et pour dire non à l’instrumentalisation de la justice à des fins de répression politique.»
Un rassemblement devait être organisé à la même heure à Paris mais a du être reporté au lundi 24 septembre sur conseil de la préfecture de police.
«Ces nouvelles formes de solidarité internationale viennent consolider les actions de terrain menées par les acteurs de la société civile algérienne s’engageant pacifiquement pour l’instauration d’un Etat de droit et l’indépendance de la justice, et se solidarisant avec les causes défendues à travers le pays par des citoyens en détresse», conclue le communiqué.
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