Le leader du Parti des conservateurs progressistes (Pcp), ex-Al-Âridha Chaâbia (Pétition populaire), y croit dur comme fer: il sera prochain président de la Tunisie, tout en restant à Londres où il réside.
Ce journalistes, ancien militant du mouvement islamiste Ennahdha réfugié au Soudan puis à Londres où il a fondé la chaîne A-Mustaqilla, dont il est, à la fois, le patron et le principal présentateur-animateur, a lancé hier, lors de l’émission Matinale sur Shems FM, aux confrères Sofiene Ben Farhat et Wael Toukabri, avec tout le sérieux du monde: «Vous parlez au prochain président de la Tunisie».
Mieux encore : M. El-Hamdi a déclaré qu’il remportera la prochaine élection présidentielle, dont on ne connaît pas encore la date, ajoutant qu’il mènera sa campagne électorale à Londres, sans doute à travers sa chaîne de télévision à l’audience assez confidentielle.
M. El-Hamdi, qui n’a aucune expérience du pouvoir, ni de l’administration et encore moins de l’économie – il n’a jamais été élu auparavant ni occupé un poste officiel –, croit pouvoir sortir la Tunisie de ses difficultés économiques et sociales actuelles en moins de 5 ans.
Comment va-t-il s’arranger pour remporter des élections à distance et quelle est sa potion magique pour relancer l’économie du pays ?
Le télé-leader, et bientôt télé-candidat à la présidence et peut-être télé-président, ne s’attarde pas sur ces détails superflus. Il préfère attaquer à la classe politique et au milieu médiatique en Tunisie, qui complotent contre lui. «Une partie de ce complot est ourdie par Ennahdha», le parti islamiste au pouvoir, qui semble lui vouer un mépris incommensurable.
I. B.