Le ministère de l’Intérieur affirme avoir étudié, en toute impartialité, le dossier de la jeune fille violée par deux agents de police et appliqué les dispositions légales dans de telles affaires.
Dans un communiqué rendu public jeudi, le ministère de l’Intérieur affirme n’avoir pas «tenté d’alléger ni d’alourdir la charge de qui que ce soit», estimant impérieux de «ne pas tomber dans l'amalgame et d'éviter toute instrumentalisation politique et médiatique de cette affaire».
Trois agents suspects ont été arrêtés et ont été traduits en justice pour le viol d’une fille de plus de 20 ans et l’extorsion de son ami, explique le communiqué.
Dans un communiqué publié le 8 septembre, le ministère de l’Intérieur indiqué qu’une jeune fille, accompagnée de son ami, s’est rendue, le 4 septembre, au district de la sûreté nationale de Carthage pour porter plainte pour viol sur sa personne par des agents relevant du district de la sûreté nationale aux Jardins de Carthage (banlieue nord de Tunis) et pour extorsion contre son ami, un peu tard la nuit du 3 septembre.
Selon des militants des droits de l’homme, notamment Radhia Nasraoui (Organisation tunisienne de lutte contre la torture (Otlt) et Sihem Ben Sedrine (Conseil national pour les libertés en Tunisie (Nnlt), la jeune fille a subi des pressions de la part du juge d’instruction pour l’inciter à abandonner les poursuites contre ses agresseurs.
I. B. (avec Tap).
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