Une délégation syndicale tunisienne invitée à prendre part au congrès de l’Union générale des syndicats des travailleurs du Bahreïn a été empêchée d’entrer dans ce pays.
L’Union générale tunisienne du travail (Ugtt), la principale centrale syndicale tunisienne, a rendu public un communiqué dans lequel elle condamne fermement la décision des autorités bahreïnies d’interdire sa délégation d’entrer au Bahreïn au moment où d’autres délégations ont été autorisées à entrer dans ce pays pour participer au congrès d’un syndicat qui lui est soumis.
Elle dénonce, en outre, la conduite des autorités bahreïnies qui fait fi des pactes et traités internationaux et vise à faire pression sur l’action syndicale au Bahreïn à l’occasion de la tenue du deuxième congrès de l’Union générale des syndicats des travailleurs du Bahreïn.
Par ailleurs, l’Ugtt a exprimé sa solidarité indéfectible avec la centrale syndicale bahreïnie, tout en réaffirmant sa prise de position aux côtés du mouvement syndical bahreïni et son soutien aux luttes du peuple bahreïni pour défendre sa liberté et sa dignité.
Comment expliquer cette décision pour le moins surprenante? Les autorités bahreïnies, qui font face à des mouvements de contestation politique, revigorés par le triomphe des révolutions en Tunisie et en Egypte, craignent-ils une «influence néfaste» des syndicalistes tunisiens, dont le rôle dans la révolution tunisienne fut déterminant? C’est la seule explication plausible, en l’absence de justification officiellement de la décision des autorités bahreïnies.
I. B. (Tap).