Le mouvement Nida Tounes (Appel de la Tunisie) a condamné l’attaque, dimanche, contre une réunion de ses partisans à Kélibia et l’agression de Brahim Kassas, membre de l’Assemblée nationale constituante (Anc).
Ce dernier, élu sur une liste d’Al Âridha Chaâbia (Pétition populaire), a rejoint récemment Nida Tounes, un parti centriste, réunissant des militants de gauche et libéraux dans le but de constituer une alternative au parti islamiste Ennahdha au pouvoir lors des prochaines élections.
Le communiqué, qui attribue les agressions de Kélibia (nord-est) à des «groupuscules violents», précise que l’attaque a eu lieu «au vu et au su des autorités publiques» et fait porter «l’entière responsabilité» de cet incident à la coalition au pouvoir, en général, et à Ennahdha, en particulier, le parti islamiste qui domine cette coalition et dont est issu le ministre de l’Intérieur Ali Lârayedh.
Affirmant qu’il fait face depuis plusieurs semaines à une campagne de «diabolisation» visant à l’exclure de la scène politique, le parti fondé par l’ex-Premier ministre Béji Caïd Essebsi estime que la position «négative» du ministère de l’Intérieur a encouragé les comités dits de protection de la révolution, qualifiés de «milices» par le communiqué, à attaquer ses réunions publiques.
Le mouvement invite, par ailleurs, les membres de l’Anc à «la solidarité avec Brahim Kassas», soulignant que cette attaque renforce sa conviction de la nécessité de la neutralité des ministères de souveraineté qui doivent, selon lui, être dirigés par des personnalités indépendantes.
Nida Tounes assure qu’il poursuivra les auteurs de cet acte en justice.
I. B. (avec Tap).