Le procureur de la république a ordonné mardi la poursuite de la fille violée par des policiers ainsi que son fiancé pour atteinte à la pudeur.
Les deux accusés risquent jusqu’à 6 mois de prison, si ce n’est pas plus. Selon les avocats de la fille violée par des policiers, «notre cliente a été entendue. Nous avons plaidé non coupable. Et nous attendons actuellement ce que va prononcer le juge», a dit à Kapitalis Me Bochra Ben Haj Hmida.
Contrairement aux déclarations, lundi, du ministre de la Justice Noureddine Bhiri, sur Express FM, affirmant que «la fille violée n’est pas accusée et que les médias ont gonflé l’affaire pour souiller notre image», le tribunal pourrait condamner la fille et son fiancé pour atteinte à la pudeur.
Devant le Tribunal de première instance de Tunis, grandement quadrillé par la police, un rassemblement de près de 300 personnes venues dès 8 heures du matin soutenir la fille violée en présence des médias locaux et internationaux, des politiques et des constituants (Maya Jeribi, Salma Baccar, Saïd Aïdi, Yassine Brahim, Issam Chebbi, Iyad Dahmani, Hamma Hammami, Emna Menif, l'artiste Feriel Lakhdhar, Aïcha Gorgi…) ainsi que des représentants des droits de l'Homme et des associations civiles. Les slogans du jour versent tous dans le même sens, contre la politique du gouvernement Jebali dominé par Ennahdha, contre la politique complice du ministère de l’Intérieur et celui de la Justice, pour la défense des droits de la femme et des sanction exemplaires pour les violeurs…
Les manifestants, qui ont entonné moult fois l’hymne national, ont aussi appelé à l’indépendance de la magistrature et celle des médias…
Affaire à suivre…
Z. A.