Nous reproduisons ici de larges extraits de la déclaration du président de la Commission Européenne, Jose Manuel Barroso, suite à sa rencontre, aujourd'hui, avec le chef du gouvernement Hamadi Jebali, en visite officielle à Bruxelles.
«Au cours de notre entretien, nous avons parlé de la situation politique en Tunisie. Nous avons évoqué la préparation de la Constitution et des nouvelles élections générales ainsi que les réformes en cours.
«Je me réjouis des garanties données aujourd’hui par vous, cher ami, sur la nature irréversible de la transition démocratique ainsi que sur l’engagement indéfectible de votre gouvernement pour la défense des droits fondamentaux et des libertés pour tous les Tunisiens.
«La liberté d’expression, le respect des droits de l’homme, l’égalité des droits entre hommes et femmes, l’Etat de droit en général sont des principes essentiels pour l’avenir et la stabilité du pays.
«Nous avons aussi discuté des récents événements qui ont mené à des attaques contre des représentations diplomatiques américaines. J’ai été très encouragé par les déclarations du chef du gouvernement: il m’a confirmé que les positions d’une minorité d’extrémistes ne doivent pas être confondues avec le sentiment d’une large majorité du peuple tunisien qui rejette la violence, la haine et l’extrémisme. Plus que jamais il faut faire preuve de tolérance face à de regrettables provocations et faire appel à la responsabilité de tous dans l’exercice de la liberté d’expression.
«Nous avons confirmé, aujourd'hui notre volonté commune de tout faire pour arriver à un accord politique sur le Partenariat Privilégié à l’occasion du prochain Conseil d’association qui devrait se tenir au mois de novembre.
«J’ai une fois de plus réaffirmé le soutien européen, à travers nos instruments de coopération, à tous les acteurs engagés dans la transition démocratique tunisienne: autorités, forces politiques démocratiques et société civile.
«L’Union Européenne a doublé son assistance à la Tunisie pour 2011-2013 à hauteur de 400 millions d’euros. Nous sommes prêts à faire davantage en 2013 en soutenant le programme de relance des autorités tunisiennes.
«Nous avons aussi parlé des solutions qui nous permettraient d’accélérer les négociations en cours sur différents dossiers commerciaux.
«Nous venons d’assister à la signature de deux accords financiers, dans le domaine de la Justice et dans celui des inégalités sociales et des services de soins de santé d’un montant de plus de 35 millions d’euros.
«La Commission européenne est à vos côtés, aux côtés de votre pays, aux côtés de tous les Tunisiens dans cette marche historique vers la pleine démocratie.»