«Le bilan de la troïka est positif. Les Salafistes sont moins dangereux que l’Appel de la Tunisie. Ennahdha plaidera pour l’adoption du régime parlementaire», a expliqué jeudi Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahdha.
Lors de l’interview accordée à Shems FM, cheikh Ghannouchi a jugé positif le bilan du gouvernement Jebali, malgré «le lourd héritage qu’a laissé derrière lui le gouvernement qui l’a précédé (celui de l’ancien Premier ministre Béji Caïd Essebsi, Ndlr)».
Sur le régime politique souhaité, M. Ghannouchi insiste sur le régime parlementaire et «il n’est pas question qu’il en soit autrement», sachant que son parti est le seul, au sein de l’Assemblée nationale constituante (Anc) à soutenir ce système.
Interrogé sur la fin de la légitimité de l’actuelle Assemblée et gouvernement qui en est issu, le 23 octobre, Rached Ghannouchi dit que la légitimité ne prend pas fin à cette date, précisant que «la première semaine de juillet 2013 au plus tard, auront lieu les prochaines élections», sans préciser de qui il tient cette date.
«Les salafistes ne constituent pas un danger, car ils ne sont que des éléments externes à l’Etat», a expliqué M. Ghannouchi. Selon lui, le danger qui peut nuire à la Tunisie vient de Béji Caïd Essebsi, et de son parti l’Appel de la Tunisie. «Il a repris les Rcdistes qui ont marqué l’histoire du pays…, des professionnels de la corruption, de la torture, du pillage», a déclaré le chef d’Ennahdha, dont le parti compte aujourd’hui plus de Rcdistes que tous les autres partis réunis. Mais, on le sait, «ses» Rcdistes à lui, lavés tout blancs par la machine d’Ennahdha, sont de gentils barbus prêts à servir la nouvelle dictature islamiste qui se met en place, comme ils avaient servi l’ancienne dictature laïque déchue. Des professionnels de la courbette et du lèche-botte.
Z. A.