Tunisie. Hamadi Jebali contre l’exclusion de Nida Tounes«Le rendement du gouvernement est peu satisfaisant», «les Etats-Unis respectent leurs engagements et vont nous aider» et «on a trop politisé l’affaire du mouton», a déclaré le chef du gouvernement.

Hamadi Jebali, qui répondait aux questions de Wassim Belarbi, dans son émission matinale Expresso, sur les ondes d’Express FM, a parlé de la cherté de la vie, du prix du mouton de l’Aïd, des relations avec les Etats-Unis, etc.

M. Jebali affirme qu’au réveil, comme avant de dormir, il ne pense qu’à améliorer la situation dans le pays et c’est son seul souci. De cela, on l’imagine, personne n’en doute, sauf que l’intention est une chose et les résultats en sont une autre.

Quant au pouvoir d’achat, il n’y a pas, selon lui, une flambée des prix. Affirmation que contredit la hausse vertigineuse du taux d’inflation, établi à 5,6% en glissement annuel selon les chiffres de l’Institut national de la statistique (Ins). Et que contredisent aussi les difficultés qu’éprouvent les classes moyennes et pauvres à joindre les deux bouts.

C’est sans doute pour réduire les dépenses d’importations, qui explosent et grèvent dangereusement l’équilibre de la balance commerciale, largement déficitaire, que le gouvernement va «surtaxer certains produits qui ne sont pas de première nécessité», comme l’affirme M. Jebali, qui précise: «Je pense ici aux voitures».

Et le prix du mouton ? Le gouvernement vient d’importer 100.000 moutons de Roumanie pour satisfaire les demandes de l’Aïd et «le prix sera entre 250 et 450 dinars», a-t-il dit.

Sur le plan politique, Hamadi Jebali a déclaré que les USA tiennent encore leurs promesses et vont aider la Tunisie. Entendre : malgré l’attaque de leur ambassade à Tunis, le 14 septembre, par des extrémistes religieux alliés au parti islamiste Ennahdha, au pouvoir.

Quant à l’Appel de la Tunisie, bête noire des islamistes, le chef du gouvernement provisoire a déclaré qu’il ne faut exclure aucun partenaire et qu’une union nationale s’impose. Ce n’est pas ce qu’a déclaré le chef du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, hier sur Shems, FM qui considère que l’Appel de la Tunisie est plus dangereux que les salafistes.

Z. A.