Le parti Ettahrir accuse le président de la république provisoire Moncef Marzouki d’être un «ennemi à l’islam» et lui conseille de «se taire s’il veut se faire respecter».
Cette réaction vient à la suite des déclarations faites par M. Marzouki aux USA à propos des salafistes, qui constitueraient, selon lui, une menace pour la sécurité de la Tunisie et des autres pays du Maghreb.
Dans un communiqué rendu public mardi, les membres du bureau exécutif du parti islamiste Ettahrir affirment que le président de la république «doit s’expliquer aux Tunisiens» et, s’il le faut, «être jugé pour les déclarations faites à l’étranger contre ses concitoyens» (salafistes et islamistes toutes tendances confondues).
«Les présidents qui se respectent ne vendent pas la cause de leur peuple aux ennemis moyennant finances et il n’a pas à être un ennemi de la Oumma (nation)», a dit le chef du parti Ettahrir Ridha Belhaj, qui rappelle par la même occasion avoir déjà invité Moncef Marzouki pour un face-à-face télévisé, mais que le président n’a même pas daigné répondre à son invitation.
Ridha Belhaj a déclaré également que c’est une honte que le président tunisien «maltraite les musulmans de son pays et refuse la chariâ comme base de la constitution».
Z. A.