Mohamed Khouja, président du parti salafiste Jibhat Al-Islah, proteste contre l’arrestation des salafistes ayant attaqué, le 14 septembre, l’ambassade américaine à Tunis.
M. Khouja conteste, surtout, le fait que les prévenus soient poursuivis et condamnés selon la loi de la lutte antiterroriste (promulguée par Ben Ali en 2003, et qui a beaucoup servi à l’ancien régime pour museler ses opposants, notamment islamistes Ndlr).
Alors que le gouvernement provisoire est en train de mener une campagne d’arrestations des extrémistes religieux impliqués dans l’attaque de l’ambassade américaine, le vendredi 14 septembre, le chef de Jibhat Al-Islah (Front de la Réforme), parti fondé il y a 6 mois, s’y oppose catégoriquement, a annoncé la chaîne de télévision saoudienne ‘‘Al-Arabia’’, financée par l’Arabie saoudite, sponsor des mouvements salafistes dans le monde.
Les Américains affirment être plus que jamais décidés à poursuivre et combattre les extrémistes religieux qui recourent à la violence partout dans le monde entier.
Lors de sa visite éclair, le 1er octobre en Tunisie, Beth Jones, secrétaire d’Etat-adjointe par intérim, chargée du Proche-Orient, a demandé, avec fermeté, au chef du gouvernement Hamadi Jebali, au ministre de l’Intérieur Ali Laârayedh, aux constituants ainsi qu’au président de l’Assemblée nationale constituante (Anc) Mustapha Ben Jaâfar d’accélérer les arrestations des éléments impliqués dans l’attaque de l’ambassade US. Elle a expliqué que son pays attend impatiemment l’issue de cette affaire.
Les dirigeants tunisiens qui comptent notamment sur l’aide économique des Américains ont promis de le faire. Et ils ont procédé aux premières arrestations parmi les agitateurs salafistes. Cela n’est pas du goût de M. Khouja.
Z. A.