Dans l’interview qu’il a accordée mardi par Hannibal TV, et qui sera diffusée ce soir, Béji Caïd Essebsi interpelle Rached Ghannouchi par ces mots : «La Tunisie va mal et l’histoire ne pardonnera à personne». Extrait vidéo.
Dans cet entretien, l’ex-Premier ministre et leader de Nida Tounes (Appel de Tunisie) donne son opinion sur la situation difficile que traverse aujourd’hui le pays, après huit mois de règne du parti islamiste Ennahdha. Il tire la sonnette d’alarme quant à l’avenir incertain de la Tunisie. Il répond aussi à Rached Ghannouchi, interviewé la semaine dernière sur la chaine de télévision TWT.
«Non, ce n’est pas comme vous le dites, la Tunisie va mal. Tous les chiffres avancés sont faux et le pays ne vous pardonnera pas. Il dit qu’il a participé à la révolution, alors il l’a fait à Londres?», dit-il sur ce ton ironique mais courtois qui le caractérise. Et d’enchaîner: «Vous êtes incapables de faire réussir l’initiative de l’Union générale tunisienne du Travail (Ugtt), mais nous, on est capable de la faire réussir».
M. Caïd Essebsi ajoute, en direction de ses adversaires politiques, qu’il ne faut pas jouer avec l’Ugtt, car «elle ne pardonnera pas». Et si Ennahdha se sent vraiment confiant en ses moyens, alors pourquoi exige-t-il que X ou Y ne participe pas au dialogue national, proposé pour le 16 octobre par la Centrale syndicale.
M. Caïd Essebsi fait ici allusion aux déclarations des dirigeants d’Ennahdha qui refusent de prendre part à une rencontre à laquelle serait invité Nida Tounes.
Z. A.
