Pétition contre la nomination Karim Azouz consul général de Tunisie à ParisUne pétition intitulée «Non à la nomination partisane et partiale au poste de consul général de Tunisie à Paris» circule sur le web, initiée par le Collectif tunisien pour la défense des libertés (Ctdl), dont nous reproduisons ici le texte…

Nous exprimons notre forte désapprobation de la nomination de Karim Azouz, responsable à Paris du parti Ennahdha, au pouvoir en Tunisie, en tant que consul général à Paris.

Nous considérons que les responsabilités politiques de M. Azouz sont incompatibles avec l’exercice des fonctions de consul général. En effet, ce poste, d’une circonscription regroupant 200.000 ressortissants tunisiens, nécessite une indépendance et une neutralité totale.

Le consul, en tant que fonctionnaire de l’Etat tunisien, se doit d'être au service des Tunisiennes et Tunisiens, quelles que soient leurs opinions politiques ou philosophiques. Il doit être aussi le garant d’un service consulaire efficace au service des citoyens.

Cette nomination, contraire au récent accord avec le syndicat de ce ministère, entre dans la tentative constatée de mainmise du parti Ennahdha sur tous les échelons de l’administration tunisienne.

Durant ces dix derniers mois, des milliers de membres ou de personnes proches du parti Ennahdha ont été nommés et placés dans les administrations locales, régionales et centrales, sans parler des sociétés nationales ou semi nationales, à l'instar du secteur de l’information et de la presse.

De nouveau un «Etat parti» est en voie d’installation en Tunisie : cela nous rappelle les pratiques du Rcd et du dictateur Ben Ali.

Nous demandons au gouvernement et au président de la république de reconsidérer cette nomination partisane et soulignons que le Consul Général doit détenir toutes les qualités de neutralité et de transparence que nécessite la réussite des échéances électorales prochaines.

Nous appelons toutes les forces démocratiques tunisiennes et leurs amis en France, en Europe et dans le monde, à accroitre leur mobilisation et leur vigilance pour la réalisation des objectifs de la révolution tunisienne en matière de démocratie et d’édification d’un Etat moderne démocratique et impartial.

Paris, le 11 octobre 2012

Pour signer la pétition.