Le président de la république provisoire Moncef Marzouki a reçu ce matin Béji Caïd Essebsi, leader de Nida Tounes (Appel de la Tunisie), pour discuter des moyens de faire aboutir l’initiative de dialogue national.

Cette initiative a été lancée par l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt) en vue de rapprocher les points de vue des différents acteurs politiques en vue d’une feuille de route des prochaines échéances politiques et électorales: achèvement de la rédaction de la constitution, mise en place des instances indépendances des élections, de la justice et des médias, date des prochaines élections législatives, probablement en mai, et présidentielle, en juillet, selon certaines indiscrétions…

«J’ai fait part au président de mon point de vue sur toutes les questions d’actualité nationale en toute franchise. J’ai constaté, pour ma part, que nos vues se rejoignent sur l’essentiel pour ne pas dire qu’ils concordent», a déclaré M. Caïd Essebsi à sa sortie de la réunion.

M. Marzouki considère que le «dialogue national» ne saurait avoir lieu sans la participation de toutes les parties prenantes de la scène politique, y compris donc Nida Tounes, alors que son parti, le Congrès pour la République (CpR), rejette catégoriquement la participation du parti de M. Caïd Essebsi.

M. Marzouki a également reçu aujourd’hui Abmed Ibrahim, leader d’Al-Massar, Chokri Belaïd, chef du Parti des nationalistes démocrates (Watad), Hamma Hammami, porte-parole du Parti des travailleurs tunisiens (Ptt) et Mohamed Abbou, secrétaire général du Congrès pour la République (CpR).

Seul absence, très remarquée : celle de Rached Ghannouchi, leader du parti islamiste Ennahdha. Il a été invité mais il a décommandé.

I. B.