«Après le choix des Tunisiens le 23 octobre dernier, il n’est pas possible de laisser le pouvoir à ceux qui ont tué le peuple», insiste et persiste Rached Ghannouchi, chef du parti Ennahdha au pouvoir.

Lors d’une réunion du bureau local du parti Ennahdha à Tebourba (gouvernorat de la Manouba), Rached Ghannouchi a déclaré dimanche que «le mouvement islamiste a ouvert la voie vers la révolution qui a mis fin à 50 ans de tyrannie et de dictature», rapporte Shems FM. Il a notamment appelé ses partisans à célébrer le 1^er anniversaire des élections pour marquer l’histoire et à ne jamais céder le pouvoir à «ceux qui ont tué le peuple.»

Le chef d’Ennahdha estime donc que les islamistes ont fait la révolution, ce qui est une contre-vérité historique absolue. Il n’a cependant pas nommé les ennemis la révolution, mais il n’est pas difficile d’imaginer sa cible, le parti Nida Tounes, fondé récemment par l’ex-Premier ministre Béji Caïd Essebsi, qui est en train de monter dans l’estime des Tunisiens qu’effraie la perspective d’instauration d’une dictature islamiste.

Z. A.