Chokri Belaïd, membre du Front populaire, accuse la «troïka» de chercher à s’emparer de l’initiative de l’Union générale tunisienne de Travail (Ugtt) et la détourner à son profit. Et laisser toute l’opposition hors jeu.

Selon lui, «les propositions faites par la troïka sur les dates des prochaines élections présidentielle et législatives ou encore sur le régime politique est une tentative pour contourner à son avantage l’initiative de la centrale syndicale».

Le militant de gauche, qui s’exprimait lundi sur Mosaïque FM, a ajouté que le calendrier électoral est la responsabilité de la Instance supérieure indépendante des élections (Isie), seule habilitée à décider des délais, et aucune autre partie n’a droit de s’en mêler, et surtout pas les partis au pouvoir, en l’occurrence le parti islamiste Ennahdha, le Congrès pour la république (CpR) et Ettakatol.

Par la même occasion, Chokri Belaïd a estimé que le gouvernement doit être constitué de compétences nationales indépendante, seules à même de sauver le pays au bord de la grave crise actuelle.

«La troïka cherche à imposer un calendrier qui ne va passer, vu la situation critique que traverse le pays et qui exige de toutes les parties un dialogue sérieux et responsable», a-t-il ajouté.

Ce dialogue ne se résume pas, selon lui, à une feuille de route pour les prochaines échéances électorales. Il y a aussi des graves problèmes économiques et sociaux auxquels des solutions d’urgence doivent être trouvées en concertation avec toutes les parties concernées.

Z. A.