Contrairement à ses deux alliés, Ennahdha et le CpR, qui vont boycotter le «dialogue national», qui s’ouvrira mardi sous la férule de l’Ugtt, Ettakatol a décidé d’y participer.
Cela n’est pas étonnant, quand on sait de Mustapha Ben Jaâfar, président de l’Assemblée nationale constituante (Anc) et leader de ce parti est un ancien syndicaliste, qui a dirigé de longues années le syndicat des médecins du service public. Son parti est d’ailleurs dénommé Forum démocratique pour le travail et les libertés (Fdtl), mettant le travail avant les libertés. Enfin, M. Ben Jaâfar est un homme de consensus: il préfère garder de bonnes relations avec tout le monde, et, de préférence, tout le temps. Rompre avec l’Ugtt ? C’aurait été trop lui demander…
En plus d’Ettakatol, pas moins d’une cinquantaine de partis, associations et personnalités nationales seront au rendez-vous, demain, au Palais des Congrès de Tunis.
Selon Mohamed Mselmi, membre du bureau exécutif de l’Union générale tunisienne du Travail (Ugtt), Ennahdha aurait dû participer à ce dialogue et ne pas se contenter d’envoyer une liste de proposions sous prétexte que son président Rached Gahnnouchi refuse que Nida Tounes soit de la rencontre.
Cette même décision a été prise aussi par le CpR et El Wafa.
M. Mselmi a notamment déclaré aux médias que la «troïka», la coalition au gouvernement, aurait dû se débarrasser de la «prétention de la légitimité» et que le fait de refuser X ou Y est contraire au principe du dialogue.
Z. A.