«Aucune solution ne nous sera imposée sous la couverture de la démocratie provisoire pour nous faire passer à une dictature que l’on nous prépare derrière les rideaux.»
Cet avertissement a été lancé par le bâtonnier Chawki Tabib, lors de la cérémonie d’ouverture du «dialogue national» lancé par l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt), mardi, au Palais des Congrès à Tunis.
«Cette initiative est tardive et souffre de quelques manques, mais elle n’arrive cependant pas trop tard. Elle a besoin d’un ajustement afin d’éviter que le bateau de la transition démocratique, à bord duquel nous sommes, ne se heurte à des rochers et ne coule», a déclaré Me Tabib.
La réunion va permettre, selon lui, de «mettre en place les cadres du dialogue et d’un consensus sur les grands problèmes et dossiers chauds et brûlants que nous n’arrivons pas à régler.»
Cependant, a tenu à avertir le bâtonnier, «aucune solution ne nous sera imposée sous la couverture de la démocratie provisoire pour nous faire passer à une dictature que l’on nous prépare derrière les rideaux afin qu’elle revienne sous de nouvelles appellations».
Il fait ici allusion aux tentatives du parti islamiste Ennahdha au pouvoirde conduire la transition selon ses propres intérêts, d’imposer son contrôle sur les rouages de l’Etat et de mettre en place progressivement les jalons d’une république islamique.
I. B.