ghannouchilemondeLe président du parti islamiste au pouvoir en Tunisie, Rached Ghannouchi, se défend dans un entretien, aujourd’hui, au journal ‘‘Le Monde’’, de tout laxisme envers les salafistes mais affirme en même temps qu’il ne faut pas les diaboliser.

«Si nous voulons diaboliser les salafistes, dans dix ou quinze ans, ce seront eux qui seront au pouvoir», déclare le président d'Ennahdha. Traduire : mieux vaut garder les gens d’Ennahdha, le parti islamiste au pouvoir, qui, à côté des salafistes, apparaitraient comme des enfants de chœur.

«C’est pour cela que nous leur parlons en tant que citoyens, et non comme des ennemis», ajoute Ghannouchi, alors que l’Ong Human Rights Watch vient d’accuser le gouvernement dominé par Ennahdha de ne pas poursuivre suffisamment les agressions contre des laïcs commises par des extrémistes islamistes.

I. B.