Selon Béji Caïd Essebsi, le meurtre de Mohamed Lotfi Naqdh, hier à Tataouine, était prémédité par la «troïka». A la dernière minute, le parti Ettakatol s’est retiré.

Le leader de Nida Tounes, qui parlait au cours d’une conférence de presse sous haute sécurité, tenue dans un hôtel aux Berges du Lac, vendredi à Tunis, en présence de plusieurs hommes politiques et représentants de divers partis, a ajouté: «Pour être dans la vérité, nous avons toutes les preuves que la marche a été organisée par la troïka au pouvoir: Ennahdha, le Cpr et Ettakatol. Sentant le grand danger, ce dernier parti a préféré se retirer à la dernière minute. La marche a eu lieu sous la férule de la Ligue populaire de la protection de la révolution de Tataouine, vidée des gens dignes et remplacés entre-temps par des mercenaires. Tout le monde (et surtout les autorités) les connaît, ce sont des voyous», a lancé, le ton grave, M. Caïd Essebsi. Qui a ajouté que le défunt n’a jamais adhéré au Rcd, ex-parti au pouvoir dissous, et qu’il vivait auparavant à l’étranger.

Le leader de Nida Tounes fait assumer la responsabilité totale aux autorités, et notamment au ministre de l’Intérieur Ali Lârayedh et au parti Ennahdha. Il affirme avoir toutes les preuves sous la main: une multitude d’indices qui condamnent les partisans d’Ennahdha et du CpR.

Selon lui, Ennahdha n’a même pas présenté ses condoléances à la famille de la victime, car c’est lui qui a provoqué la violence ayant entraîné le meurtre. «Il essaie d’estomper la vérité par des déclarations mensongères à la télévision via le porte-parole du ministère de l’Intérieur», a déclaré M. Caïd Essebsi.

Z. A.