Tunisie. Caïd Essebsi espère qu’Ennahdha reviendra à la raison«La Tunisie est entrée dans un virage dangereux. Seule solution pour éviter le péril, c’est de dialoguer. Ennahdha n’a pas d’autre solution».

C’est l’appel à la raison lancé vendredi à Tunis par Béji Caïd Essebsi, leader du parti Nida Tounes, aux autres partis et surtout au parti islamiste Ennahdha et au Congrès pour la république (CpR), qui refusent de dialoguer avec le parti de Béji Caïd Essebsi, accusé de rassembler d’anciens Rcdistes.

M. Caïd Essebsi a demandé, une nouvelle fois, à ces partis d’entretenir un dialogue avec ceux qui ne partagent pas leurs idées, sinon il y aura péril dans la maison... Tunisie.

«Est-ce que ce gouvernement est vraiment capable de mettre sur pied le dialogue entre différents partis? Je ne le pense pas. N’empêche qu’Ennahdha aura toujours sa place dans le paysage politique, mais ne peut pas gouverner seul. Le destour (constitution, Ndlr) destiné à tous les Tunisiens doit être rédigé non par la majorité dans la constituante, mais en coordination générale avec toutes les parties», a martelé Béji Caïd Essebsi. Et d’émettre le souhait que les Nahdhaouis reviennent à la raison : «Nous comptons sur les notions de l’Etat et de la justice, que nous devrions préserver. Nous allons éviter d’aller ailleurs pour porter plainte. Seule chose c’est de nous rassembler, nous n’avons pas le droit à la division, ni à la loi de la jungle; notre pays a besoin du rassemblement de tout le monde que l’on soit de droite, du centre ou de la gauche, et laissons les résultats au jour du scrutin. En tout cas Nida Tounes ne reculera pas sous les menaces et les militants prêts à aller de l’avant pour défendre la Tunisie libre et moderne».

Z. A.