De l’interview télévisée avec le président de la république provisoire Moncef Marzouki, vendredi soir, on retiendra son acceptation de la critique comme faisant partie du jeu démocratique.
M. Marzouki s’est plaint avec humour des médias qui ne l’ont pas ménagé, loin s’en faut, mais il a ajouté que c’est la règle du jeu démocratique.
«Un dirigeant qui accepte la critique, même la plus acerbe, la plus injuste et qui frise l’insulte, fait montre d’un esprit démocratique», a dit M. Marzouki. «C’est ainsi que l’on développe les muscles de la démocratie», a-t-il expliqué, comme pour dire : «Une critique qui ne vous tue pas vous rend plus fort».
On souhaiterait voir les autres membres du gouvernement, surtout ceux issus du parti islamiste Ennahdha, partager cette position présidentielle distante et tolérante vis-à-vis des médias, fussent-ils très critiques à leur égard. Et cesser de critiquer les médias et de tenter d’imposer leur contrôle direct sur les médias publics.
I. B.