Les appels se multiplient sur les réseaux sociaux pour la désobéissance et la grève générale le 23 octobre. Afin de «déboulonner les obscurantistes qui n’ont rien compris de la démocratie». Ambiance…
Malgré les assurances apportées par les dirigeants politiques quant à la poursuite de la transition démocratique, des citoyens continuent de rappeler aux constituants le décret-loi 1086 du 3 août 2011 organisant l’élection de l’Assemblée nationale constituante (Anc), qui fixe, dans son article 6, la durée de sa mission pour la rédaction (et l’approbation) de la constitution à un an depuis la date de son élection. Et de mettre en exergue la date de l’engagement signé, le 15 septembre 2011, par 11 partis, dont Ennahdha et Ettakatol, membres de la coalition au pouvoir, de respecter ces dates. Seul à n’avoir pas signé cet engagement, le Congrès pour la République (CpR), qui réclamait une période de pas moins de 3 ans.
Les Tunisiens tiennent, dans leur appel, à rappeler que «l’échec cuisant dans la gestion des affaires de l’Etat font perdre à l’Anc et à son gouvernement toute légitimité de poursuivre le pilotage de la période de transition. N’ayant pas su assurer le minimum requis: la sécurité du citoyen et de ses biens!»
Pour justifier l’appel à la grève générale, les internautes préviennent l’opinion publique: «Toute tentative de se maintenir au pouvoir au-delà de la période légale sera considérée comme un coup d’Etat! Cela mettra les constituants et le gouvernement hors-la-loi et mènera le pays vers plus de confrontations et de violences». Et de terminer: «Le pays ne peut se permettre une crise institutionnelle et politique ni accepter le pourrissement de la situation économique et sociale, encore moins la fuite en avant en ne respectant pas la légalité juridique et électorale ni l’éthique politique».
I. B.