Les obsèques de Lotfi Naqdh, mort jeudi lors des violences à Tataouine, auront lieu dimanche 21 octobre à 10 heures du matin.
La victime du premier meurtre politique sera inhumée à Ksar Awled Dabab à Tataouine.
Pour déterminer les causes exactes de sa mort (d’une crise cardiaque selon le ministère de l’Intérieur ou succombant à ses blessures, selon la version des témoins), son corps a subi une première autopsie à l’hôpital universitaire de Gabès et une autre (vendredi soir) dans un hôpital à Sfax à la demande de sa famille. Samedi, le corps a été remis à sa famille et le rapport tenu secret a été envoyé à l’hôpital de Tataouine où le défunt a rendu l’âme.
Depuis la mort de Lotfi Naqdh, lors d’une marche organisée par des militants d’Ennahdha et du CpR, brandissant des slogans d’assainissement de l’administration, des appels ont été lancés par des politiques, des défenseurs des droits de l’homme et des représentants de la société civile pour la dissolution de la Ligue populaire de la protection de la révolution qui, selon eux, n’a plus sa raison d’être.
Côté gouvernement dominé par Ennahdha, ministres et députés n’ont cessé de chercher des circonstances atténuantes voire des éléments pour justifier la manifestation.
Feu Lotfi Naqdh, qui occupait le poste du secrétaire général de l’Union régionale des agriculteurs (et coordinateur de Nida Tounes) a laissé derrière lui 6 enfants dont un bébé d’un an.
Z. A.