Damas a remis à l’Organisation des Nations unies (Onu) une liste de 108 étrangers arrêtés en Syrie. Plus du tiers sont Tunisiens. Faut-il s’en féliciter? La Tunisie est-elle devenue un vivier du jihadisme mondial...
La liste des djihadistes – ou présumés tels – établis par la Syrie sur la base des arrestations qu’elle a effectuées dans les rangs des combattants de l’Armée syrienne libre (Asl) ou parmi les personnes entrées illégalement dans le pays, contient des noms d’Irakiens, d’Egyptiens, de Libanais, de Jordaniens, de Libyens, de Palestiniens et, surtout, de Tunisiens. Ces derniers sont, en effet, au nombre de 46, près de la moitié.
Combien d’autres Tunisiens combattent encore en Syrie? Combien sont déjà morts? Combien sont, aujourd’hui, sur le chemin de Damas? Et, surtout, que fait le gouvernement pour arrêter les recruteurs de candidats au jihad qui écrèment les mosquées tunisiennes? Ou, plutôt, pourquoi ferme-t-il les yeux sur ces activités terroristes? Ou cherche-t-il ainsi, par son laxisme, à rendre service aux commanditaires qataris et saoudiens de la sale guerre qui se déroule aujourd’hui en Syrie?
I. B.