Des centaines d’hommes et de femmes, militants de divers partis, ont assisté aujourd’hui à Tataouine aux obsèques de Mohamed Lotfi Naqdh, tué jeudi par des un groupe pro-Ennahdha.
Les obsèques de feu Mohamed Lotfi Naqdh, secrétaire de l’Union régionale des agriculteurs et coordinateur de Nida Tounes à Tataouine, tué jeudi par des partisans du parti islamiste Ennahdha et du Congrès pour la République (CpR), tous deux au pouvoir, réunis sous la bannière d’une nébuleuse Ligue populaire de la protection de la révolution (Lppr) se ont déroulées en présence de nombreuses figures politiques.
On a noté la présence de, notamment, Taïeb Baccouche, ex-ministre de l’Education et secrétaire général de Nida Tounes, Ridha Belhaj, porte-parole de Nida Tounes, Nejib Chebbi, leader du Parti républicain, Ahmed Brahim, leader da la Voie démocrate, Maya Jeribi, secrétaire générale du Parti républicain, ainsi que des membres des partis la Voie démocrate, le Parti républicain, Nida Tounes et autres députés (Mohsen Marzouk, Iyad Dahmani, Said Aïdi, Brahim Gassas, Khemaïed Kcila...) et nombre de représentants de la société civile locale, régionale et nationale.
Après avoir subi deux autopsies (une première le jour même à l’hôpital de Gabès et le lendemain à la demande de sa famille dans un hôpital de Sfax) pour déterminer les causes précises de sa mort, le corps du défunt a été remis à sa famille qui l’a inhumé aujourd’hui.
Pour protéger les personnes venues assister aux funérailles, l’armée a quadrillé la région de Tataouine afin d’éviter tout affrontement. Surtout qu’il y a eu des appels sur les pages Facebook des partisans d’Ennahdha appelant, ironiquement, à «bien accueillir» les personnes participant aux obsèques du défunt.
La famille de ce dernier a refusé la présence des autorités aux obsèques, car elles ont avancé, dans le médias, que feu Lotfi Naqdh est mort par une crise cardiaque et justifié les violences des manifestants qui l’ont tué.
Mohamed Lotfi Naqdh a laissé derrière lui 6 enfants en bas âge et n’a jamais été du Rcd, ex-parti au pouvoir dissous, comme l’en accusaient ses tueurs. Son seul crime, c’est d’avoir adhéré à Nida Tounes, le seul parti capable aujourd’hui de battre Ennahdha.
Z. A.