Tunisie. Heurts au Bardo entre pro et anti gouvernementAu même moment où la «troïka» célébrait son accession au pouvoir à l’intérieur de la coupole de Bardo, dehors, ça crie entre ses partisans et ceux qui appellent à la fin de sa légitimité. Le clash était inévitable.

Les partisans d’Ennahdha, le parti islamiste au pouvoir, et leurs alliés ont occupé l’avenue Habib Bourguiba, la Kasbah et le Bardo. Ils sont venus de toutes les régions aux frais de la princesse (associations, nouveaux comités de la Ligue de la protection de la révolution et bureaux d’Ennahdha).

Du côté de l’Assemblée nationale constituante (Anc), ces derniers ont applaudi la légitimité du gouvernement et appelé à l’assainissement du pays des symboles de Bourguiba et du Rcd et à la dissolution de Nida Tounes, le parti de l’ex-Premier ministre Béji Caïd Essebsi, seul capable aujourd’hui d’offrir une alternative politique sérieuse aux Tunisiens. Et ils ont crié haut et fort contre les opposants, les laïques, les libertins, les dépravés, les ‘‘0,00’’, les «blessés des élections», etc.

Ceux de l’opposition étaient aussi au rendez-vous. Ils ont leurs slogans : «Le 23 octobre marque la fin de la légitimité électorale… La troïka dehors, le pouvoir est au peuple… Non à la violence politique».

Les deux camps se trouvant dans le même carré et n’arrivant pas à se supporter ont fini par se heurter. Les agents de la sécurité ont rapidement mis fin au clash qui a failli tourner au vinaigre.

Z. A.