L’ex-ministre de Bourguiba et grand militant pour la démocratie en Tunisie depuis 1970 exprime ses craintes quand au développement des mouvements salafistes. Vidéo.

 Ahmed Mestiri, ex-ministre de la Justice, de l’Intérieur et de la Défense, sous Bourguiba, et fondateur du Mouvement des démocrates socialistes (Mds), a affirmé, dans un entretien télévisé à l’agence Russia Today: «Je fais partie de ceux qui redoutent le développement des mouvements salafistes». Et d’ajouter: «Lorsque Cheikh Rached Ghannouchi m’a rendu visite, je lui ai dit des choses essentielles: le double langage, l’ambiguïté et la tergiversation, lorsqu’il s’agit de prendre une bonne décision et au bon moment, pourraient porter préjudice à tout le monde, au mouvement qui dispose de la majorité (à l’assemblée, Ndlr), à la Tunisie dans son ensemble et à la pérennité de la révolution. L’attaque de l’ambassade des Etats-Unis et la manière avec laquelle celle-ci a eu lieu auraient pu être évitées. Et puis, cette utilisation des relations avec les salafistes (cette manière (par le parti Ennahdha, Ndlr)… j’ai dit au cheikh Rached qu’il faut trancher.»

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