Dans un entretien à la chaine Al Arabiya, le leader de Nida Tounes a dénoncé la montée de la violence politique, «un phénomène nouveau en Tunisie», a-t-il souligné. Vidéo. 

 «Cette violence vise à faire taire les gens qui pensent différemment. Et c’est à Ennahdha d’apporter la preuve qu’il accepte l’opinion différente et qu’il renie la violence», a déclaré M. Caïd Essebsi. Qui a tenu à préciser la source de la violence en Tunisie. «On a vu surtout des islamistes attaquer des gens appartenant à d’autres tendances. Je n’ai pas vu les islamistes eux-mêmes attaqués.»

Interrogé par notre confrère Noureddine Fridhi, journaliste tunisien basé à Bruxelles, sur l’existence d’une réelle menace de violence armée en Tunisie, M. Caïd Essebsi a répondu: «Les couteaux et les bâtons sont des armes. Les armes à feu existent aussi. Elles ont été ramenées en Tunisie, au vu et au su du gouvernement qui connaît leur origine.» Et d’ajouter: «L’Etat doit s’imposer. Son 1^er devoir c’est d’assurer la sécurité des gens et de leurs biens. S’il n’y a plus de sécurité, il n’y a plus d’Etat. Aussi les organisations violentes, comme les comités de protection de la révolution, doivent-elles être dissoutes pour assurer la sécurité, la stabilité et l’Etat de droit.»

I. B.

Vidéo de l’entretien.