Tunisie. Chafik Jarraya répond à Kamel EltaïefDans son droit de réponse à Kamel Eltaïef, invité la veille sur Express FM, l'autre homme d'affaires Chafik Jarraya a déclaré, jeudi, que son adversaire ne dit pas la vérité et qu'il cherche à induire en erreur l'opinion publique. Ambiance...

 

C'est à sa demande que Chafik Jarraya a eu le droit de répondre, dans l'émission Expresso, animée par Wassim Bel Arbi, sur la même radio, aux déclarations de l'entrepreneur Kamel Eltaïef.

Ce dernier, sans citer de nom, a dit que derrière l'accusation de complot contre la sûreté de l'Etat portée contre lui, il y a quelqu'un qui avait roulé pour le clan des Trabelsi dans le marché des bananes et qui finance aujourd'hui des journaux «jaunes», notamment l'hebdomadaire arabophone ''Al Massa'', proche du parti Ennahdha, et spécialiste es- insultes à l'adresse des opposants d'Ennahdha et du gouvernement provisoire.

Chafik Jarraya, qui s'est senti visé par ce portrait-robot, a répondu, que ce n'est pas un crime d'avoir «importé des bananes pour les pauvres» et qu'il y a eu «des affaires contre lui devant la justice pour avoir collaboré avec les Trabelsi, mais toutes sont, selon lui, montées de toutes pièces».

M. Jarraya a aussi démenti qu'il finance des journaux proches du parti Ennahdha.

Il a ensuite contre-attaqué en accusant Kamel Eltaïef d'avoir toujours été l'homme de Ben Ali, d'avoir participé dans les années 1990 à la répression des partisans d'Ennahdha et d'avoir œuvré, à l'ombre, au profit de l'ex-Premier ministre Béji Caïd Essebsi. Il a également accusé l'entrepreneur sahélien d'être aujourd'hui dans le camp d'un nouveau réseau qui cherche à se repositionner dans le pays.

M. Jarraya a terminé en déclarant «qu'il fait confiance à la justice» et que les affaires portées contre lui «suivent leur cours normalement».

Z. A.