Les quatre personnes arrêtées récemment par les forces de sécurité sont soupçonnées d'avoir voulu enlever des membres de la communauté juive locale en vue de réclamer des rançons.

«Les forces de sécurité ont déjoué un projet visant à enlever de jeunes juifs à Zarzis. La police a arrêté quatre jeunes hommes et saisi deux armes», a déclaré, jeudi, Lofi Hidouri, un responsable du ministère de l'Intérieur.

Perez Trabelsi, chef de la communauté juive de Djerba, a indiqué qu'un policier figurait parmi les personnes arrêtées.

La communauté juive s'inquiète

«Il y a une grande inquiétude à Djerba et Zarzis. Le gouvernement doit nous fournir davantage de protection», a-t-il ajouté, estimant qu'une campagne d'intimidation était en cours pour contraindre les juifs à quitter la Tunisie. «C'est notre pays, nous ne le quitterons pas», a-t-il dit.
Moins de 2.000 juifs vivent en Tunisie, la plupart à Zarzis et sur l'île voisine de Djerba, dans le sud du pays.

Quelques semaines après la chute du président Zine Ben Ali en janvier 2011, une synagogue avait été incendiée à Gabès, sans faire de victimes, et l'incident est resté isolé. On a aussi attaqué une synagogue à Sfax, mais les dégâts étaient limités.

En 2002, un attentat au camion piégé près d'une synagogue d'El-Ghriba de Djerba revendiqué par Al Qaïda avait coûté la vie à 21 touristes.

I. B. (avec Reuters).

Photo: Perez Trabelsi, chef de la communauté juive de Djerba.