Le ministre de la Justice Noureddine Bhiri a démenti, mardi, sur les ondes de Shems FM, qu'il y a 900 salafistes détenus, soupçonnés dans les derniers évènements. Il n'y aurait mais même pas 200, selon lui.
«Je ne sais pas d'où vient le nombre de 900 salafistes incarcérés. Nous avons arrêté une cinquantaine de personnes soupçonnées dans l'affaire d'Al-Abdellia et 123 citoyens dans l'attaque de l'ambassade et l'école américaines, dont 15 individus ont été libérés pour manque de preuves et 3 actuellement recherchés», a déclaré le ministre. Et de souligner que les personnes arrêtées sont des citoyens tunisiens. Ils pourraient être des salafistes, des partisans d'Ennahdha, de la gauche ou de n'importe quel autre obédience politique ou idéologique. «Ce sont des citoyens, soupçonnés ou arrêtés en flagrant délit, lors de ces évènements», a-t-il martelé.
Selon le ministre, il y a actuellement plusieurs «rumeurs». «Aucun détenu n'a été torturé, privé de Coran ou empêché de faire ses prières, comme on est en train de l'affirmer», a-t-il expliqué. Ajoutant que «certaines parties, par intérêt, sont en train de profiter pour faire campagne politique et propager des rumeurs.»
Des familles des détenus se sont rassemblés, mardi matin, à l'appel des cheikhs salafistes, devant le ministère de la Justice pour demander la libération des salafistes accusés ces derniers temps dans plusieurs violences.
Z. A.