Tunisie. Sept démissions d'Al-Massar-FranceSept membres d'Al-Massar-France, représentant la sensibilité issue du Parti des travailleurs tunisiens (Ptt, originaire), viennent de présenter leur démission.

 Il s'agit de Hédi Jilani (membre du bureau poliique national), Mourad Ghadhoumi, Nacer Jalloul, Souha Sehimi, Sayfallah Kablachi, Houcine Bardi et Habib Ouarda.

Kapitalis publie ci-dessous le communiqué expliquant les raisons de cette démissions.

«Nous, membres du Massar France représentant la sensibilité issue du Ptt originaire, après avoir amèrement constaté les faits suivants :

1) La «mise au placard» du programme socio-économique, dit : «Projet de plateforme économique et sociale pour un mode de développement alternatif», qui constitue la raison principale de notre engagement au sein de cette structure (Vds), qu'on espérait créatrice d'une véritable dynamique ancrée à gauche, et que la direction (à Tunis) n'a même pas daigné traduire en français (preuve supplémentaire du peu de cas qu'on fait des Tunisiens de l'immigration); l'honneur nous est, en tout cas, revenu de le faire !

2) Le mépris indécent dont on a été victime lors de «l'installation» de la section France, puisque nous avons été purement et simplement «ignorés» par les soi-disant émissaires de Tunis chargés «officiellement» de la mise en place du Massar France, mais dont il s'est avéré qu'ils n'avaient pour mission que la résolution du conflit interne propre à Ettajdid-France.

3) L'absence du moindre sens de responsabilité politique, et la prégnance de la mentalité sectaire chez les membres d'Ettajdid-France (qu'on ne confond guère avec nos camarades d'Île-de-France !) qui ont absolument tout fait pour paralyser le fonctionnement de la coordination, pourtant mise en place à notre insu et en notre absence.

4) L'absence du moindre résultat positif consécutivement aux concessions multiples (en rapport avec les décisions démocratiques prises lors de la réunion du 19 juin...) qui ont été octroyées à une minorité plus qu'infime (3 sur 17 initialement), et dont nous nous contenterons de citer l'élargissement du comité de direction de 5 à 7, pour «satisfaire les exigences de l'infime minorité».

5) L'absence de la moindre réaction (ne serait-ce que négative !) concernant notre courriel adressé à la coordination en date du 12 octobre (pièce jointe) en réaction à la transcription du procès-verbal de la réunion du 9 octobre.

6) Le mutisme, la lenteur excessive et l'inaction concernant la demande de visa au nom du Massar, prise lors de la réunion du conseil central du 30 juin – 1er juillet. Ce qui a d'ailleurs poussé les indépendants du Pdm à créer leur propre parti, et permis aux dissidents du Ptt d'usurper notre appellation en l'inscrivant auprès du ministère de l'Intérieur...

7) L'obstination des membres d'Ettajdid-France (encore une fois, à ne pas confondre avec nos camarades d'Ettajdid-Île-de-France) à vouloir évincer, tantôt directement tantôt indirectement, notre camarade Houcine Bardi de la direction de la commission organisation, alors qu'il avait été élu (PV à l'appui), à ce poste, à l'unanimité des présents (14), déduction déjà faite dès trois membres récalcitrants qui ont choisi de quitter la salle bruyamment pour ne pas subir le résultat imparable du vote démocratique.

Pour toutes ces raisons, nous, membres du Massar-France originaires du Ptt, démissionnons collectivement (7 représentants et 80 membres) de cette organisation politique dénommée Massar, et faisons endosser l'entière responsabilité de cet échec, d'abord à la direction du parti (à Tunis), et ensuite à ceux qui se donnent l'appellation pompeuse d'Ettajdid-France.»

Source : communiqué.