Le conseil national du parti du Congrès pour la République (CpR), réuni à Gafsa depuis samedi, conditionne le maintien du parti dans la «troïka», la coalition gouvernementale, par un remaniement ministériel.
C'est, en tout cas, ce qu'a déclaré, dimanche, à Gafsa, Hedi Ben Abbes, porte-parole du parti à l'agence Tap, en marge des travaux du conseil national du CpR, qui se tient depuis samedi dans la ville minière de Gafsa.
M. Ben Abbes a indiqué que son parti «proposera à ses partenaires au pouvoir de procéder à un remaniement ministériel pour donner un nouveau souffle à l'action du gouvernement, une condition nécessaire pour poursuivre sa participation à la coalition gouvernementale», sans préciser les portefeuilles ministériels par le remaniement.
Le secrétaire général du parti, Mohamed Abbou s'est montré plus loquace dans un entretien avec Mosaïque FM, affirmant que le remaniement ne devrait pas concerner le ministre de l'Intérieur (Ali Lârayedh, Ndlr), mais ceux de la Justice (Noureddine Bhiri, Ndlr) et des Affaires étrangères (Rafik Abdessalem, Ndlr).
Le CpR demandera aussi l'élaboration d'un programme d'action gouvernementale «réaliste et réalisable», en cette étape qui précède les élections, un programme qui soit en cohérence avec les objectifs de la révolution, a ajouté, pour sa part, Ben Abbes.
Ce programme concernera les dossiers de la réforme administrative et la lutte contre la corruption. Il portera aussi sur l'accélération de la réalisation des projets prévus par le gouvernement dans les régions intérieures.
I. B. (avec Tap).