«Les dossiers de la corruption sont aujourd'hui utilisés comme moyen de marchandage politique», a affirmé le porte-parole du parti Ettahrir, Ridha Belhaj.
M. Belhaj, qui participait, dimanche, à une rencontre organisée par son parti, à Hammamet, a annoncé que son parti envisage d'organiser prochainement «un grand rassemblement» devant le siège de l'Assemblée nationale constituante (Anc) au Bardo pour protester contre le projet de constitution.
Le leader islamiste a affirmé que le parti Ettahrir «s'apprête à donner un deuxième souffle à la révolution», que «le califat est l'avenir du pays» et que son parti défend «l'instauration d'un régime islamique qui gouverne selon le Coran».
On aura noté que l'orateur évite de parler de république ou de démocratie, qui sont loin de constituer sa tasse de thé.
Les rumeurs relatives à des négociations entre Ennahdha et Nida Tounes «ne sont qu'une politique de coulisses», a-t-il dit, mettant en garde contre «toute tentative pour récupérer les révolutions à travers les coulisses de l'Etat et les gouvernements de l'ombre», accusés par Belhaj de désinformation et d'allégeance à l'étranger.
Evoquant les récents affrontements entre des groupes salafistes et des forces de l'ordre à Douar Hicher, à l'ouest de Tunis, M. Belhaj a souligné le danger des procédés utilisés, estimant qu'il s'agit «d'une mise en scène et d'une tentative pour maquiller la réalité».
«Les dossiers de la corruption sont aujourd'hui utilisés comme argument de marchandage politique», a-t-il dit, appelant à dénoncer «les anciennes et nouvelles pratiques» et à les soumettre à l'opinion publique pour établir la vérité.
I. B. (avec Tap)