«Les Ligues protection de la révolution sont affiliées à un parti politique et constituent une menace pour l'Etat tunisien», a estimé Me Lazhar Akremi, qui a appelé à la dissolution de ces associations partisanes et violentes.
L'ex-secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur chargé de la réforme de la police et membre du bureau politique du parti Nida Tounes, qui parlait, mardi, dans l'émission ''21 heures'' sur la chaîne Ettounissia, a ajouté, en s'adressant à Samir Dilou, porte-parole du gouvernement et ministre des Droits de l'homme et de la Justice transitionnelle: «Si vous avez des craintes sur le devenir de la révolution, mettons-nous d'accord sur les moyens de la protéger au lieu de constituer des milices affiliées à votre parti», par allusion au parti islamiste Ennahdha au pouvoir.
Réponse de Samir Dilou, dont le parti semble vouloir utiliser ces comités comme une instrument pour intimider leurs opposants: «Il n'y a aucune loi capable de dissoudre les ligues de protection de la révolution».
Il convient de rappeler que la Ligue de la protection de la révolution de Tataouine a été à l'origine du lynchage et du meurtre de Lotfi Nagdh, représentant de Nida Tounes dans cette ville du sud, le 18 octobre dernier.
Autre précision : beaucoup des dirigeants de ces ligues, qui se donnent pour mission de lutter contre l'impunité des sbires de l'ancien régime, sont des militants et des cadres du Rcd, l'ex-parti au pouvoir, recyclé par la machine d'Ennandha.
Z. A.