Le militant des droits de l'homme et ex-président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) a défendu aujourd'hui avec force conviction l'homme d'affaire Kamel Eltaïef.
M. Jendoubi, homme de grande intégrité morale et politique, qui a présidé l'instance ayant organisé les premières élections libres et transparentes en Tunisie, le 23 octobre 2011, s'en est pris à ceux qui essayent aujourd'hui de mettre en doute le patriotisme de tous ceux qui ont milité, au péril de leur vie, contre le régime dictatorial de Ben Ali. Il a rappelé que le premier document dénonçant la corruption de la famille de Ben Ali, «Les 7 familles qui pillent la Tunisie», diffusé en 1997 sur le site ''Tunisnews'', et d'autres textes dénonçant le régime dictatorial, ont été réalisé par des gens comme Feu Hichem Gribaâ, Hamadi Redissi, Hamadi Ben Saïd et Kamel Eltaïef.
Interrogé à ce sujet par Kapitalis, Kamel Eltaïef a confirmé: «En effet, ces documents étaient réalisés par les personnes nommées, qui se réunissaient souvent dans mon bureau. On mettait les textes dans des clés Usb, qui étaient remis, ensuite, à Kamel Jendoubi, en France, qui s'arrangeait pour les diffuser.»
Kamel Jendoubi, rentré en Tunisie au lendemain de la chute de Ben Ali, après 19 ans d'exil forcé en France, s'est interrogé: «Où étaient, à cette époque, ces gens qui mettent aujourd'hui en doute le patriotisme des gens qui ont couru des risques en participant à la lutte contre la dictature?»
L'homme d'affaires Kamel Eltaïef, devenu aujourd'hui la cible du parti islamiste Ennahdha, est au centre d'une affaire judiciaire montée de toutes pièces, et très maladroitement du reste, par des avocats pour le moins interlopes et suspects de rouler pour Ennahdha.
I. B.