Tunisie. 56 détenus salafistes en grève de la faimUn responsable du ministère de la Justice a indiqué, samedi, à l'agence Tap, que 56 détenus (salafistes, Ndlr) sont actuellement en grève de la faim, dont 7 observant une grève sauvage.

 

Selon ce responsable, Fadhel Sayhi, «deux de ces détenus ont suspendu leur grève, samedi, et les négociations sont en cours avec un troisième».

Les grévistes de la faim ne sont pas tous accusés dans l'attaque de l'ambassade américaine, le 14 septembre, mais ont été arrêtés dans d'autres affaires, précisé le responsable, ajoutant qu'ils exigent tous d'être libérés, leurs revendications n'ayant, selon lui, aucun lien avec les conditions d'incarcération ou les traitements subis.

Pour sa part, Me Abdelbasset Ben Mbarek (membre du comité de défense des détenus salafistes composé de 50 avocats) a affirmé que le nombre des grévistes de la faim s'élevait à 128, mais certains ont déjà suspendu leur grève.

«Tous les grévistes appartiennent au courant salafiste et ont été arrêtés suite aux incidents de l'ambassade américaine, de l'espace Abdellia et de diverses autres affaires» (à Sousse, Bizerte, Tunisie, etc.), a-t-il souligné.

Le ministère de la Justice avait tenu, samedi matin, plusieurs réunions avec des défenseurs des droits de l'homme sur les grèves de la faim au sein des établissements pénitenciers.

Deux grévistes de la faim appartenant au mouvement salafiste, Béchir El Golli et Mohamed Bakhti, sont morts jeudi et vendredi, à l'hôpital, après une grève de la faim sauvage. Ils avaient été arrêtés suite à l'attaque de l'ambassade américaine à Tunis, mais ils ont affirmé aux enquêteurs ne pas avoir pris part à cette attaque.

I. B. (avec Tap).