lLobna Jeribi doit démissionner et non continuer à se payer la tête des TunisiensLobna Jeribi vote à la place de deux de ses collègues de l'Assemblée nationale constituante (Anc), s'excuse à moitié et se met à pérorer et à donner des leçons d'éthique politique!

 

Son geste est on ne peut plus malhonnête: faux et usage de faux, falsification, tricherie... Il est d'autant plus grave qu'il a été commis par une élue du peuple, qui est censée veiller au respect des lois de la république et des principes de l'éthique.

Sous d'autres cieux, un député qui commet une telle malhonnêteté aurait aussitôt présenté sa démission. Sinon, c'est son parti qui se serait chargé de le blâmer publiquement et de prendre à son encontre des mesures disciplinaires à la hauteur de la gravité de son acte.

Mme Jeribi s'est contenté de s'excuser, sur la chaine Watania 1, avec une formule qui laisse sans voix: «Nous autres députés, quand nous commettons une faute, nous présentons des excuses au peuple».

Mais de quels députés parle madame la députée? C'est elle la fautive, la tricheuse, la malhonnête. C'est elle qui doit s'excuser en son nom propre, et non essayer de noyer la faute dans l'anonymat de l'assemblée.

Toujours aussi insolente et arrogante, Mme Jeribi se permet même de pérorer sur les médias et de faire la leçon aux autres. «Les hommes politiques doivent apprendre à s'excuser quand ils commettent des fautes», dit-elle, sur Mosaïque FM.

Mais de quels hommes politiques parle Mme Jeribi? C'est elle, jusqu'à preuve du contraire, qui a été prise la main dans le sac, comme un vulgaire faussaire. N'aurait-elle pas mieux fait de s'éclipser, de se cacher, de se faire oublier? Pourquoi ne démissionne-t-elle pas pour préserver l'honneur de ses camarades et de son parti, Ettakatol, qui est déjà au fond du gouffre?

I. B.